Historique 1
Le dogue des Canaries
Anciennement appelé PERRO DE PRESA CANARIO (chien de prise des Canaries) c’est un molosse rustique qui a besoin d’espace et d’exercice.
Selon la théorie du juge spécialiste Miguel A Gonzalez, l'histoire des îles Canaries est intimement liée au monde du chien. Des diverses étymologies sur l'origine du nom des îles, celle qui fait référence aux nombreux chiens qui étaient sur celles-ci est la plus populaire.
L'historien Agustin Millares Torres, dans son histoire générale des îles Canaries, attribut la dérivation de son nom aux grands chiens qui se trouvaient sur celles-ci, dont deux ont été ramenés au roi de Mauritanie dans les temps de l'expédition de Juba.
En outre, les chiens ont participé aux rites, dans les coutumes funéraires et même dans la gastronomie des habitants des îles. À ceux-là le démon apparaissait comme de grands chiens velus, lesquels ils ont nommé "Tibicenas", a Gran Canaria, et "Irnene", dans l’île de La Palma.
Les chiens étaient présents dans les cultes funèbres, et apparaissaient momifiés à côté de leur maître comme le guide vers l'au-delà. En outre ils étaient consommés, stérilisés, dans de petites proportions, comme on a pu le voir dans les découvertes archéologiques.
A la fin de la conquête, la présence dans les îles des chiens de morphologie presa est parfaitement documentée dans les cedularios de cabildos de Fuerteventura et de Tenerife. La première mention de presa fut en 1501,et dit qu'il est permis aux éleveurs de porc de détenir « un des grands »
En 1516, l'ordre est donné d'exterminer les chiens sauvages, à cause des dommages qu'ils infligent au bétail, on désigne pour cela, une paire de presas appartenant a Don Pedro Lugo. Deux années furent nécessaires pour accomplir cette mission, attestant du bon déroulement de celle-ci en présentant les pelages et têtes.
Une autre date historique est le 5 Janvier 1526, où la mort des « grands chiens de prise » est commandée, pour les dommages qu'ils causent au bétail, à l'exception, de ceux qui appartiennent aux bouchers et de ceux de Don Pedro Lugo. En Décembre de cette même année, il se donne l'ordre d'exterminer tous chiens de presa, à l'exception de quatre, qui étaient sous la tutelle de conseillers municipal.
Dans le cedulario de cabildo de Betancuria (Fuerteventura), nous soulignerons le décret du 25 Août 1617, qui a donné l'autorisation à n'importe quel voisin de tuer les chiens de presa qui étaient lâchés et qui pourraient produire des dommages, sans être punie. Le 17 Février 1618 est commandés de tenir attaché nuit et jour tous les presas. Le 21 Octobre 1624, il est commandé que chaque habitant ne pourrait détenir qu'un chien pour la garde de sa maison, et ceci est compris pour les chiens de presa mais aussi ceux de compagnie. En 1630, une ordonnance demande que tout habitant qui possède un chien de presa le déclare à la justice.
Nous avons fini les références importantes mais une particulièrement curieuse, signée le 13 Mars 1737, dans cet ordonnance on commande l'abattage des chiens abandonnés dans les ports par les habitants d'autres îles, interdit la possession de chien à ceux qui ne sont pas marchand ou éleveur de bétail. Nous en déduisons que les habitants des îles ont voyagé d'îles en îles accompagnés de leurs chiens, qui, parfois, sont restés errants dans les ports et qui probablement ont fusionnés leurs lignées de sang.
Comme nous l'avons montré ci-dessus, la présence d'un type canin de presa dans les îles est parfaitement documentée. En outre il est vrai que nous ne savons rien de son génotype, et que nous n'avons pas suffisamment de preuves de valeur pour pouvoir rejeter les différentes théories qui tendent à définir leur origine.
Y avait-il des chiens «de grande taille » dans les îles avant la conquête ? Les presas sont-ils arrivés aux Canaries avec les colons ?
Est-il possible qu'avant la conquête, il y ait eu des chiens de grande amplitude qui plus tard ont fusionnés avec différent type de presas ?
Ce que nous savons avec clarté, c'est la fonction que ces animaux ont développés. Fonction de garde des propriétés, de garde et maîtrise du bétail, comme l'aide qu'il a donné aux bouchers et même l'extermination de chiens sauvage. A partir de ceci, nous pouvons imaginer un chien compact, bien proportionné, robuste et fonctionnel. En définitive, un molosse de presa.
Variées sont les suppositions des courants génétiques utilisés dans la configuration du presa canario. L’arrêt forcé sur les îles pour les itinéraires du nouveau monde pour le réapprovisionnent en combustible, pourrait expliquer qu'ils aient reçu le sang de presa de la péninsule ibérique. En outre la conquête des Amériques apporte avec elle la monoculture de la canne a sucre en concurrence avec les Caraïbes. Puis, la culture de la vigne entre en scène dans les champs canariens, qui en produiront d'excellente qualité, et l'Angleterre devint l'un de ses importateurs principaux. En raison de ce marché, des Anglais s'établirent dans les îles, à la fin du 15ème siècle, commerçants et intermédiaires, dont la présence augmentera progressivement jusqu'à la fin du 18ème siècle.
En Angleterre, c'est les années d'or du combat de chien, et, certainement, les Anglais apportèrent avec eux leurs Bangdogs et Tiedogs (descendants du bouledogue et du mastiff) comme fidèles gardiens de leurs propriétés. Le caractère de l'homme des canaries, toujours ouvert à toutes les nouvelles coutumes qui arrivent aux îles, est rapidement séduit par le nouveau spectacle que l'anglais lui offre : le combat de chiens. Nous devons considérer que ce spectacle n'a pas était pratiqué dans l'Espagne péninsulaire.
Mais il nous manque toujours l'ingrédient pour donner le cocktail explosif du presa canario. Le Bardino majorero, originaire de l'île de Fuerteventura, valeureux et répandu dans toute l'île, apprécié pour son intelligence (il apprend facilement), rustique, polyvalent, consacré principalement à la manipulation du bétail caprin, gardien d'excellente, peu aboyeur, un extraordinaire courage, une robe rustique, couleur bardina, il a apporté au presa canario une grande partie de son expression raciale.
Cette combinaison de presa de la terre et de presa anglais, ajouté au sang tempéramental et rustique du bardino majorero, forma un groupe ethnique de type intermédiaire et surtout de tempérament ardent.
Aux fonctions traditionnelles de service, de garde et de maîtrise du bétail, ils ajoutèrent une nouvelle mission pour les presas des îles, laquelle a passionnées et enthousiasmé la plupart des éleveurs : les combats.
Jusqu'aux années 50, les combats de chiens restés comme une pratique habituelle dans toutes les îles. De comment ils étaient célébrés, réglés etc nous avons un témoignage verbal suffisant des vieux habitants.
Selon eux, ils nous indiquent que, les propriétaires se mettent d'accord s'ils veulent que le combat est lieu en silence ou si on peut encourager les animaux.
Aucun spectateur ne peut toucher ou molester les chiens pendant le combat. Il y a deux formes de combat, avec ou sans collier ; bien que celle généralisé elle ait été celle qui se déroulait de la façon suivante, les animaux se font face dans un cercle tracé dans la terre,,et le collier est détaché c'est là que commençait le combat. Ce n'était pas des actes organisés en public, mais des défis que ce lancés les propriétaires, bien que, quand la célébration d'un combat était bien connue, pratiquement tous les vainqueurs participaient au spectacle. Le combat n'était pas excessivement sanglant, puisque les presas se tiennent et se plaquent, ils ne se déchiquettent pas, et il était rare que l'un des compétiteurs trouve la mort dans ces combats.
La prohibition des combats est décrétée au milieu des années 40, bien qu'ils durent encore pendant une décennie mais en date de ce moment, et en raison du durcissement de la part de l'autorité pour la cessation des combats, le presa canario est relégué a quelques éleveurs qui, heureusement, maintiennent leur ascendance empêchant leur disparition totale. La situation devient plus mauvaise avec l'introduction de nouvelles races étrangères, et notamment le berger Allemand, avec toute son auréole de héros de la deuxième guerre mondiale, le matin napolitain et la doberman, entre d'autres. Une partie des petits éleveurs s'est laissé séduire par ces nouvelles races, les incorporant au sang de leurs presas, créant un métissage qui laisse pratiquement méconnaissable le presa canario.
La naissance d'une portée pure empêche que le presa canario disparaisse définitivement. Cette situation change radicalement dans le début des années 70. C'est une période qui adopte socialement une attitude de rencontre avec les traditions et les cultures presque perdues. Le presa canario n'est pas une exception, et de relégué au fermier ou au marchand de bétail qu'il était, on lui retrouve de l'intérêt mais pour la garde dans des milieux urbains, commence alors le rétablissement lent mais continu de la race. Les derniers éleveurs de ces années prennent contact entre eux, forcé par le manque d'animal disponible. La nécessité surgit alors de contrôler les croisements et d'entreprendre un travail en équipe. Ceci fructifie rapidement, et constitue le club espagnol du presa canario, dans lequel se mettent la majorité des éleveurs de Tenerife, les gens responsable de la majeure partie de la population existante en ces jours. En outre ils incorporent au projet des aficianados de Gran Canaria, Lanzarote, Fuerteventura et La Palma et le club établit des délégations dans ces îles.
Cette fonction actuelle s'officialise dans la ville de La Laguna le 12 Novembre 1982, et, en janvier 1989, il est reconnu par la Real Sociedad Canina de Espana comme le seul représentant officiel pour la reconstitution de la race.